Deux histoires s'entrecroisent pendant toute la narration. A la fin, on apprend que le point d'union est un roman de Joséphine Cortes, l'écrivant protagoniste de l'antérieur trilogie de Katherine Pancol. C'est une brave et audacieuse décision propre d'un feuilleton et, comme correspond au genre, tout est dessiné pour attraper les lecteurs, surprendre, amuser et, à la foi, instruire, dans ce cas, sur la violence domestique.
J'ai dit feuilleton en pensant à Eugène Sue
parce que la capacité narratrice de Pancol est comparable avec celle de l'auteur
de Les mystères de Paris. Les deux sont
écrits pour être dévorés.
Muchachas a deux fils narratives, une suit la famille de Joséphine Cortès et ses
filles Hortense et Zoé et évoque le monde
urbain; L'autre représente la ruralité a Saint-Chaland avec: Stella, son
fils Tom, sa mère Léonie et son père putative Ray.
Le monde urbain est cosmopolite: New York, London,
Paris, Sienne et les environnements plus exclusifs. Les tableaux du bureau de Regent Street de Philippe, comme
une Marilyn de Nate Lowman, sont des
métaphores de cette prétendue subtile exclusivité. Rien a dire, mais il ne faut pas tout expliquer:
"Les clients attendent dans un petit
salon en considérant longuement ces pièces d'avant-garde et pénètrent dans le
bureau de Philippe encore imprégnés de l'étonnement, du respect, voire de la réprobation
qu'elles leur inspirent. Philippe leur apparaît alors comme un homme éclairé,
brillant, paradoxal. Et il profite de cette légère supériorité pour dispenser
ses conseils et faire signer des contrats. " P. 157.
D'autre coté, la ruralité apparait plus
violente et sans glamour. Bien que la force de l'amitié paraît idyllique et la
nature est les relations humaines positives. L'harmonie que joue Tom peut être
le symbole de ce monde. Ici la boue décolore tout et fait noirs les yeux de
Stella parce que les gens de Saint-Chaland ne voulaient rien savoir, ne
voulaient pas connaître l'horreur quotidienne de la famille de Stella.
La caractérisation des personnages montre
aussi la division entre vie urbaine et vie rurale:
"Je refuse d'être une chaise, je veux être la tour Eifel." P. 12.
Et dans le monde rurale, Léonie est imaginée comme un faible animal:
Les doigts de Léonie sont "maigres pattes de libellule." P. 317.
Tout est bien attaché, trés bien attaché. Pour
moi, excessivement programmé pour avoir du succès. Mais il y a beaucoup
d'histoires qui ne finissent pas, ou qui sont simplement suggérées, comme celle
de la jeune fille appelée Calypso: la fée qui enchantait Ulysse. Il faut
continuer la lecture.
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