Louki toujours entrait par la porte plus
étroite du café Conde, "celle qu'on appelait la porte de l'ombre". P.
11.
Toute la narration est imprégnée de cette ombre.
Le roman est comme une photographie en blanc et noir qui va a la recherche du
temps perdu, au mieux, a la recherche de "l'esprit des lieux". P. 40.
Le café Condé c'est un de ces lieux qui:
"sont des aimants ". Là, vers 1968, une certaine jeunesse bohême se rencontrait et,
parmi ces gens, apparait Louki, alias Jacqueline Choreau, née Delanque.
Elle est comme l'ombre qui séduit, c'est
l'inquiétant personnage qui a le désir de flâner par les zones neutres, qui ne
veut pas, s'engager en rien, qui veut être libre et, a la fin, fuir de tout.
Elle cherche a recommencer sa vie plusieurs
fois en changeant de nom:
"Un jour de cafard, sur la couverture du
libre que Guy de Vere m'avait prêté: Louise du Néant, j'ai remplacé au stylo
bille le prénom par le mien. Jacqueline du Neant." P. 96.
Mysticisme et existentialisme a la fois. Et un peu de romanticisme et decadentisme, Le nom de Guy de Vere est emprunté du poeme Leonore d'Edgar Allan Poe, un poeme bien gòtique sur une jeune fille morte.
Wretches! ye loved her for her wealth and hated her for her pride,
And when she fell in feeble health, ye blessed her -that she died!
How shall the ritual, then, be read? -the requiem how be sung
By you -by yours, the evil eye, -by yours, the slanderous tongue
That did to death the innocence that died, and died so young?
L'évocation de ces gens, de ces lieux, de ces
lectures ont le pouvoir que tout puisse recommencer, pour ça, a la fin:
"J'ai eu un moment l'illusion qu'au delà du
cimentière je te retrouverais là bas, ce serait l'Éternel Retour." P. 138.
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